La campagne Sellswords & Spellslingers en cours nous amène à faire des projets assez inattendus. En l’occurrence ici, fabriquer des champs pour une partie à la ferme.
Il s’agissait de fabriquer entre 6 et 8 champs, d’environ 20 cm par 20 cm. Pour ce faire, nous avions récupéré ici et là des paillassons ou des bouts de paillassons et c’était l’occasion de nous en servir.
La quête de Szigma
Le point de départ
Je gardais depuis des années des morceaux d’un vieux paillasson de type “tapis brosse” au fond de ma caisse de récup’ et puisqu’il était question de faire des champs, pas question d’utiliser autre chose !
Mais il y avait deux soucis avec ce paillasson: d’une part il était si vieux que le caoutchouc était complètement “cuit” par le temps et donc très friable, d’autre part il y avait ces bandes noires peintes sur la fibre. Comme nous allons le voir, cela m’a amené à utiliser ce paillasson par “touffe”.
[REX] La première étape (je ne l’ai fait que plus tard dans le processus) est de dépoussiérer, laver, rincer et “fixer” les paillassons dans un bain d’eau avec un peu de colle vinylique. [/REX]
Les socles
Le caoutchouc qui maintient les fibres était certes entrain de se désagréger et donc n’avait aucune “tenue” mais il restait plutôt épais. Je voulais donc trouver des socles qui soient à la fois minces et rigides. J’avais également sous la main un grande plaque de plexiglas d’épaisseur 1mm trouvée abandonnée dans la rue et comme elle était trop rayée pour l’utiliser pour une vitrine, j’ai donc découpé des socles carrés de 20cm de côté (au cutter, en plusieurs passes), puis pour améliorer l’adhérence du dessus du socle, je les aie rainurées et poncées.
[REX] Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo où l’un des angles est cassé, le plexiglas reste fragile tant qu’il n’a pas été “garni” avec le paillasson [/REX]
Le garnissage des socles
La bonne solution a été d’utiliser un pistolet à colle pour garnir les socles des touffes détachées du tapis-brosse. (Sur la photo suivante, le verso du socle a été peint en noir)
[REX] Attention à ne pas trop mettre de colle pour ne pas créer de “bourrelet” autour des touffes, qui seront gênant à cacher par la suite. [/REX]
Après quelques essais, j’ai choisi une disposition éparse des touffes car je voulais garder la cohérence avec le scénario à venir où il était question d’une ferme abandonnée, je voulais donc des champs en friche, où le blé a repoussé de manière éparse.
[REX] Je pense qu’à se stade il aurait était préférable de sous-coucher à l’aérographe les socles avec un brun sombre (en évitant de peindre les touffes) car le caoutchouc lavé était trop clair et il a été un peu ardu de le masquer avec la peinture texturée [/REX]
La peinture
La première étape a consisté à produire une grande quantité de peinture texturée, en mélangeant plusieurs teintes de brun avec de la sciure de bois assez fine. Si vous disposez d’une balance de précision, il vous sera facile d’obtenir un nuancier sans trop “gâcher” de peinture. Une fois la teinte choisie, le mélange peut être produit en plus grande quantité puis “tartiné” sur les socles avec un couteau à peindre.
Une fois la peinture texturée sèche, elle peut être brossée avec un brun plus clair pour faire ressortir les reliefs (à gauche sur la photo ci-après).
Les touffes du tapis brosse ont également été éclaircies à l’aide d’un brossage ocre (à gauche sur la photo ci-après).
Pour finir les teintes j’ai enrichis les teintes avec différents lavis de brun et vert (à gauche sur la photo ci-après).
Encore plus de touffes
La dernière étape a consisté à ajouter des touffes de différentes “espèces” afin de renforcer l’aspect “friche” des champs. Pour cela j’ai utilisé une “machine-à-touffe” avec des flocages statiques de différentes couleurs et longueurs, parfois en les combinant successivement -ce qui pourrait faire l’objet d’un article entier- et je vais me contenter ici d’illustrer le résultat obtenu.
Conclusion
Ces travaux champêtres ont été l’occasion pour moi de découvrir plusieurs techniques que j’ai déjà hâte d’améliorer avec de futurs projets.
La quête de Nhawkfen
Pour ma part, je suis parti sur des bouts de paillasson Kirstrup d’Ikea (avec un nom pareil, ce n’était pas étonnant) sur les conseils de Vendetta dans cette vidéo.
Pour commencer, j’ai fabriqué des socles en carton, découpé grossièrement aux dimensions, sur lesquels j’ai collé les morceaux de paillasson découpés aux ciseaux. Afin de varier les plaisirs, j’ai fait un champ avec de gros rochers dans les coins. Ces rochers sont fabriqués à l’aide de moules Woodland Scenics, ils rendent bien plus réalistes que les écorces de pin que j’utilise habituellement, mais manquent un peu de variété.
Afin d’éviter que le tout gondole au séchage, que fait sécher l’assemblage en empilant plusieurs livres sur dessus. Les livres de règles AoS, 40k, Horus Heresy sont très pratiques pour ça 🙂
Pour la peinture, j’ai sous-couché ces champs avec un mélange de peinture murale maron foncé mat et de colle à bois, tout ça dilué à l’eau. Plusieurs couches sont nécessaires, et le rendu très mat est une bonne base de travail pour la suite.
La suite est simple : des brossages à sec dans divers tons de bruns et de vert, notamment sur les sillons. Pour deux des champs, j’ai collé du flocage fait maison sur les sillons afin de donner plus de variété et casser l’uniformité des champs.
Pour finaliser tout ça, j’ai mis des touffes d’herbes ici et là. C’est pour du médiéval fantastique, donc pas question de pesticide qui stérilise les champs 🙂