La conquête du courage

Le défi de novembre chez OneMoreMini, portait sur l’historique. C’était l’occasion pour moi de faire enfin le diorama avec les chevaliers de chez Reconquer Designs (cf. cet article, sauf que depuis, la boutique a fermé)

Le montage

J’avais aussi acheté un petit plateau en marbre chez Action pour pas bien cher, que je souhaitais utiliser comme socle. Ce n’était pas la meilleure idée du monde pour deux raisons : c’est lourd à manipuler, donc augmente le risque d’accidents de manipulation, et il est difficile de coller des choses dessus.

Pour ce faire, j’ai passé une couche de superglue liquide que j’ai saupoudrée de bicarbonate de soude. Cela cristallise de manière très solide. Puis j’ai collé quelques morceaux de Depron 10mm pour donner un peu de relief. tout en positionnant les figurines pour me faire une idée de la mise en scène globale.

Une fois fixé sur l’idée générale, j’ai positionné du scotch sur le pourtour du socle, la partie qui devait rester “brute”. J’ai fixé un petit bout d’écorce pour simuler un rocher, puis j’ai étalé un mélange de colle à bois et colle à carrelage pour un peu de texture, saupoudré de quelques sables de différents diamètres et des graviers ici et là.

Pour positionner les figurines de manière à ce qu’elles s’intègrent bien sur le support, j’ai déposé un peu de plastiroc à l’endroit où elles allaient être, puis je les ai pressées dessus pour en prendre l’empreinte. Ainsi, je pourrait aisément peindre tout ça et retrouver les bonnes positions lors de l’assemblage final.

J’ai profité du reste de plastiroc que j’avais sorti pour modeler quelques rochers ici et là. Ultérieurement, j’ajouterai des bouts de racines récupéré dans mon jardin pour faire de arbustes.

Le gros du montage était fait, je pouvais passer à la peinture.

La peinture

Pour cette étape, j’ai fixé les figurines sur des bouts de grappe afin de pouvoir les manipuler pendant la sous-couche et la peinture.

Comme à mon habitude, j’ai démarré par le décor, que j’ai peint directement au pinceau à l’aide de diverses peintures acryliques Pebeo (nul besoin ici de la finesse de nos peintures habituelles). Au départ j’avais imaginé un décor plutôt verdoyant, mais j’ai bifurqué sur un décor désertique au moment de la peinture.

Après avoir fait toute la partie de brossages à sec, le rendu était un peu trop désaturé à mon goût. J’ai donc passé quelques lavis de jaunes fait avec des encres Jaunes et Rouille, pour que ça ressorte mieux.

Lors de la peinture, je me suis (enfin) rendu compte qu’il me manquait un bouclier pour le cavalier le plus à droite. En urgence, je suis allé en récupérer un sur une maquette de bateau Viking que j’ai en stock depuis quelques temps (et qui servira probablement à faire une épave, donc ce n’est pas bien grave s’il manque un bouclier).

Une étape que j’appréhendais beaucoup, et c’est donc par elle que j’ai enchaîné, était la peinture des chevaux. Je n’en avais jamais peint (sauf des chevaux zombies). J’ai commencé par regarder quelques photos de chevaux, puis j’ai bricolé avec des peintures Contrast.

Pour la robe bai brun foncé, voici la recette sur laquelle je suis arrivé :

  • une première couche de Wyldwood diluée pour l’avoir plutôt en lavis
  • un glacis de Iyanden Yellow + Gryphhound Orange + Cygor Brown (3:1:0,3)
  • reprise en Black Templar des pattes, de la crinière et de la queue

Et pour la robe Alezan :

  • une première couche diluée à l’eau de Contrast Gryphhound Orange + Wyldwood (3:1)
  • puis un glacis de Iyanden Yellow + Gryphhound Orange (3:1)

Une fois satisfait du résultat, j’ai ajouté des balzanes et une tâche sur le front avec de l’Ivoire PA dilué, en plusieurs couches.

Puis j’ai passé du noir sur les sabots, le museau et les yeux.

Pour la peinture des figurines, j’ai fait des bases toujours à la Contrast. Je suis assez content du bleu clair obtenu en mélangeant du Araemathic Blue et du Basilicanum Grey. J’ai essayé d’avoir des couleurs assez vives et contrastées, tout en limitant la palette à quelques couleurs seulement. Je n’ai pas pris beaucoup de photo à ce moment-là.

Je me suis bien amusé sur la peinture des boucliers, avec un motif très simple et surtout des dommages de bataille.

La peinture des figurine était terminée, je pouvais passer à l’assemblage du tout.

Une fois les figurines en place, j’ai ajouté des touffes d’herbes sèches, ainsi que des herbes hautes faites en filasse de plombier. Puis j’ai passé des pigments de différents tons jaunes et marron pour rendre le tout un peu poussiéreux.

Et le showroom

Le diorama ainsi terminé, j’ai pu en faire quelques photos.

Lorsque j’en ai partagé quelques photos, plusieurs personnes m’ont demandé quelle époque c’était, quelle armée. Et je n’ai pas de réponse. Pour moi, l’idée ici était de représenter ce qui ne l’est que très rarement en figurine de wargame : la défaite, la retraite.

A la fin du diorama, il manquait tout de même quelques flèches ici et là pour donner vraiment l’impression d’oppression et de débandade. J’ai donc commandé un lot de flèches à un imprimeur 3D que j’ai ajoutée un peu partout. Ça donne le rendu que je souhaitais… et le diorama très fragile désormais.

Le défi était aussi de terminer ce diorama en un mois, en n’ayant que les soirs et les week-ends.

Le titre de ce diorama est repris du livre de Stefen Crane, dont j’ai lu la traduction parue aux éditions Sillage.